Discours du Père Arturo Sosa, SJ, aux Anciens Élèves des écoles jésuites de Bandra (Inde)
Il y a un mois, le Père Arturo Sosa, Supérieur Général de la Compagnie de Jésus, s’exprimait devant des anciens d’écoles et de collèges jésuites de Bandra, banlieue majoritairement catholique de la métropole de Bombay.
Dans le cadre d’une tournée indienne, le Supérieur Général des jésuites a rappelé devant un parterre d’alumni des établissements que tient la Compagnie dans le Mahārāshtra les valeurs fondamentales qu’il défend depuis son élection en septembre 2016 : coopération (partnership), direction (leadership) et réconciliation (reconciliation), ainsi que l’action dans l’épreuve (action in the face of urgency). Au lendemain de la publication des Préférences Apostoliques Universelles, censées guider la Compagnie et ses missions durant les dix prochaines années, ainsi que de sa participation à la Rencontre au sujet de la Protection des Mineurs, laquelle s’est tenue à Rome du 21 au 24 février derniers, il était plus qu’évident pour le Père Arturo Sosa de mettre l’accent sur ces valeurs et d’éveiller chez ces anciens leur commune expérience de la spiritualité ignatienne et leur capacité à en discerner les fruits.
Sosa pointe du doigt un manque de leadership au cœur de notre société : « nous sommes les témoins aujourd’hui d’une crise de leadership dans la sphère publique. Les dirigeants politiques nous ont rempli de vaines promesses et nous restons souvent à nous lamenter d’un manque de bonne gouvernance. (…) C’est notre faute et ce n’est pas en nous lamentant que nous changerons quoi que ce soit vers une meilleure finalité. En prenant l’assemblée qu’il avait devant lui à témoin, il invite ceux qui ont bénéficié de la pédagogie ignatienne à faire de cette crise un combat personnel et à passer de la consternation à l’action : « nous avons besoin d’hommes et de femmes intègres capables de mettre de côté leurs avancements individuels pour se mettre au service des autres ». En effet, les « hommes et les femmes pour les autres », sont des « gens de bien » avec lesquels la Compagnie ne PEUT pas uniquement, mais DOIT coopérer si elle souhaite continuer à bien sa mission.
Voici l’entièreté de son discours.