Discours d’Alain Deneef à Beyrouth
Discours prononcé le samedi 25 mars 2017, à l’occasion de la Fête de l’Annonciation en l’église du collège Notre Dame de Jamhour à Beyrouth (Liban)
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Mesdames et Messieurs, chers Anciens, chers Amis,
Je suis heureux de vous rencontrer en ce 25 mars à l’occasion de la Fête de l’Annonciation.
Comme vous le savez, je préside une association internationale groupant des anciens élèves sortis d’établissements tenus par les pères jésuites dans 56 pays. On aurait pourtant tort de croire que tous ces anciens élèves sont catholiques.
En effet, la Compagnie de Jésus est très active dans des pays où la majorité es habitants n’est pas catholique, mais bien protestante comme aux États-Unis, hindoue comme en Inde ou musulmane comme en Égypte. Dois-je dire que dans l’Europe sécularisée d’où je viens les collèges jésuites sont peuplés de jeunes devenus souvent indifférents à la chose religieuse ?
Pourtant, l’attachement des anciens élèves à l’éducation reçue est égale partout. C’est que cette éducation repose sur des piliers forts, sur l’idée par exemple d’une commune humanité avec les hommes de toute croyance et de toute opinion philosophique, sur l’idée que Dieu peut être découvert en toute chose, mais donc aussi en tout homme, sur l’idée que l’on ne peut mieux croire en Dieu et le servir qu’en croyant en l’homme, la créature qu’il a faite à son image, et en servant celui-ci.
A ce titre, les jésuites dans l’histoire se sont faits les champions de l’altérité et de l’inculturation, comme saint François Xavier ou Matteo Ricci. Ils n’ont eu de cesse de d’éduquer leurs élèves dans ce sens.
Que certains anciens élèves de la Compagnie aient pris l’initiative avec quelques-uns de leurs amis, frères en Islam, de réunir chrétiens et musulmans en une fête qui fasse sens pour les deux religions est un hommage à cette éducation.
Réunir autour de la lumineuse figure de Marie-Mariam chrétiens et musulmans est le type même de la démarche susceptible de permettre à chacun de comprendre chez l’autre ce qui l’anime, dans le respect de sa croyance propre.
C’est le sens de ce que nous faisons ensemble ce 25 mars 2017, comme depuis plusieurs années : honorer la Femme par excellence, en partageant notre commune humanité.
Grâce soit rendue aux initiateurs et aux zélateurs de cette fête.
Alain Deneef
Président
Union mondiale des anciens élèves des jésuites
À la fin de la célébration, les représentants des seize confessions religieuses libanaises chantent l’hymne libanais
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