Le 8e Congrès de l’Union Mondiale des Anciens et Anciennes Elèves des Jésuites qui s’est tenu à Medellin en 2013 avait pour Fabio Tobon et Tom Bausch une très grande signification et une immense importance.

Fabio Tobon, past-président de l’Union mondiale de 1997 à 2003, était le président du comité d’organisation du Congrès qui allait se tenir dans son pays, la Colombie.

Tom Bausch en aurait été le président et cela eût été le couronnement de son mandat de quatre ans en tant que président de l’Union mondiale (à partir de 2009).

Ces deux grands meneurs d’hommes étaient, à bien des égards, des personnes sans prétention qui ont pris le rôle de président parce qu’ils se trouvaient être les bonnes personnes au bon moment et que tous deux ont mis l’Union mondiale avant leur association locale.

Fabio a repris les rênes de John Bowie en tant que président. John avait entrepris de séparer le rôle de président de l’Union Mondiale de celui d’organisateur du Congrès ce qui facilita le fonctionnement de l’organisation. Cela permit à Fabio, lorsqu’il a repris la présidence, de se concentrer sur la modernisation de l’Union Mondiale et de veiller à ce que les personnes qui se présentaient à l’élection au Conseil de l’Union Mondiale se rendent compte qu’ils avaient une responsabilité et n’étaient pas là pour la gloire. Fabio a donné du travail à chacun des membres du Conseil et a constamment encouragé chaque membre à achever et à faire rapport sur ce qu’ils avaient fait. Il a assuré un lien permanent avec la Compagnie par l’organisation de réunions avec le délégué du Père Général (à l’époque le père Duminuco SJ), au moins une fois par an pour discuter du travail de l’Union Mondiale et sa mise en phase avec les objectifs de la Compagnie. En tant que vice-président, je faisais partie de ces réunions et je peux témoigner du bénéfice qu’en a retiré l’Union Mondiale.
Nous sommes toujours repartis très inspirés par les propos du Père Général et par l’intérêt qu’il avait montré dans le travail de l’Association des anciens des jésuites.

Ces réunions ont abouti à la réunion historique à Rome lorsque le Conseil s’est réuni pour la première fois entre deux congrès pendant plusieurs jours et a produit les statuts de l’Union Mondiale. Ce fut sans doute la plus grande réussite de Fabio pendant sa présidence. Cela et le travail qu’il a fait dans la poursuite des travaux de John Bowie en faisant connaître l’Union Mondiale a un public plus en plus nombreux.

Quand Tom a pris la présidence à Bujumbura, au Burundi en 2009, il a apporté une nouvelle approche. Il a continué à veiller à ce que le Conseil de l’Union mondiale se réunisse aussi souvent que possible, mais il a aussi introduit, avec l’aide de son vice-président, une technologie moderne afin de permettre à ceux qui ne pouvaient être présents physiquement de participer par le biais de conférences téléphoniques. Il a aussi œuvré pour la sensibilisation Amérique du Nord à l’Union mondiale, une tâche qu’il avait commencée avant même de devenir président.

Mon souvenir le plus frappant de Tom était son infinie patience. Peu importait si les choses n’allaient précisément comme prévu, il guidait lentement le débat de sorte que les objectifs étaient toujours atteints. Au cours de ma propre présidence, je me souviens de ses encouragements quand les choses n’allaient pas comme je l’avais prévu et les conseils qu’il a pu donner de par sa vaste expérience des choses. Ces conseils, il ne les imposait jamais, mais les donnait librement quand on les lui demandait. Tom était vraiment ignatien, un homme pour les autres et cela s’est manifesté non seulement dans son travail avec l’Union Mondiale, mais aussi dans tous ses autres engagements volontaires et professionnels.
J’ai emprunté le texte qui suit (avec quelques modifications mineures) sur le site Web de l’Université de Marquette dont Tom était doyen émérite. Tom a été doyen du collège de 1978 à 1993 et a continué à enseigner en tant que professeur de gestion à Marquette jusqu’en 2010. Il était fervent partisan de la doctrine sociale catholique dans les affaires et la gestion et a eu une brillante carrière centrée sur la collaboration avec les universités jésuites et la Compagnie de Jésus dans le monde entier. Parmi de nombreuses autres fonctions, Tom a aussi été président de l’Association pour Advance Collegiate Schools of Business, co-fondateur et directeur exécutif de l’Association internationale des écoles de commerce jésuites et président national de la Communauté Vie Chrétienne.

En dépit de tous ces engagements, la vraie passion de Tom dans la vie était sa famille et j’ai eu le plaisir de séjourner avec lui et Bernadine, Bernie, en 2008. Comme Peter, l’un de ses fils, le déclarait: « Mon père voulait que chacun profite de la vie autant que lui».

En ce moment triste pour l’Union Mondiale notre plus grand hommage à ces deux hommes sera de continuer leur œuvre et à l’offrir pour eux. Dans le même temps, nos pensées et nos prières vont également à leurs familles qui ont perdu des gens merveilleux.

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