Rapport du 7e Congrès National de la Fédération indienne des anciens et anciennes des Jésuites (JAAI), les 4 & 5 janvier 2014 au St. Xavier’s College à Ahmedabad
Photo: Le nouveau comité de la JAAI (Fédération indienne des anciens et anciennes des Jésuites) avec Alain Deneef (président de WUJA), Naresh Gupta, ancien président de la JAAI, et Shapath Shah, nouveau président de la JAAI
Comme tous les événements dans la Compagnie, celui-ci a commencé par une louange au Très-Haut sous la forme d’une danse, avant l’allumage de la lampe.
Le thème de cette réunion était « les anciens et anciennes des jésuites dans l’Inde vibrante ». Voici un choix de propos tenus par certains intervenants:
RP. Norbert Menezes
si vous êtes sur la bonne route mais que vous restez assis au bord du chemin, vous serez dépassés.
RP. Edward Mudavassery
Pour une Inde vibrante, il nous faut un modèle holistique et intrinsèque, pas un modèle matérialiste. Pour progresser, il nous faut viser le BNB (Bonheur National Brut), pas le PNB (Produit National Brut)
Fr. Francis Parmar
L’Inde Vibrante ne peut être réalisée sans un monde vibrant et cela se réalise à travers l’esprit d’équipe comme l’exprime la devise de notre fédération indienne d’anciens.
M. Narendra Somani
hôte de marque de cette assemblée, Président du groupe industriel TGB: lorsqu’on est éduqué, on est sensible aux autres. Il nous revient, en tant qu’éducateurs, d’identifier les étincelles qui habitent l’étudiant moyen et l’amener à être vibrant.
Dr Sudarshan Iyengar
vice-chancelier, Gujarat Vidyapith, était le conférencier principal de la journée: «Beaucoup de changements sont à venir dans notre pays et cela est bon pour l’homme ordinaire. L’Inde vibrante ne peut pas être différente de la démocratie vibrante et aujourd’hui, nous sommes sur la voie du renforcement de notre démocratie. JAAI peut contribuer à ceci dans la mesure où l’éducation jésuite souligne la fraternité et l’égalité. L’individu est au centre de l’éducation jésuite. Aujourd’hui, l’éducation est surtout celle de la tête, mais il nous faut aussi songer à éduquer nos mains et nos cœurs. Pour cela, nous avons besoin d’auto-régulation. C’est difficile, mais nous devons l’exercer jusqu’à la fin de nos vies. L’éducation jésuite nous y amène. Il est de notre responsabilité morale, éthique et fonctionnelle à l’endroit de la démocratie vivante et de l’Inde vibrante.
La première session de la journée portait sur “le `développement durable et les défis du futur” et l’orateur était M. Kartikeya Sarabhai: «Nous sommes confrontés à une crise parce que nous consommons beaucoup plus que ce que notre planète Terre peut supporter.» Il a ensuite parlé de l’éducation traditionnelle et de l’éducation moderne et souligna qu’aujourd’hui, le rôle de l’enseignant était celui d’un facilitateur et non d’un fournisseur d’information. Il a ajouté: «Prenez ce qu’il y a de mieux dans le monde, mais sans imiter. Apprenez et acceptez ce qu’il y a de mieux dans toutes les cultures pour rencontrer les besoins de la nôtre.
En nous dirigeant vers la durabilité de l’environnement, nous devons insister sur les valeurs comme nous y invite l’éducation jésuite.
La session suivante était une table ronde sur l’autonomisation de la femme et la responsabilité sociale. Les panélistes étaient le RP Jimmy Dabhi, Mme Swati Gautam et le Dr Rita Kothari, ainsi que l’avocat Percy Kavina. La discussion portait sur l’égalité des sexes, les injustices faites aux femmes, leurs droits, etc.
Mr. Percy Kavina
L’homme et la femme ne sont pas nés égaux, ils sont nés avec des droits égaux.
Dr. Rita Kothari
Au moment où, comme femme, vous réalisez que du mal vous est fait, votre prise de conscience a commencé.
Ms. Swati Gautam
L’autonomie est une question d’état d’esprit. Cela requiert de la patience et beaucoup de concentration.
Fr. Jimmy Dabhi
personne ne négocie pour quelqu’un d’autre et personne ne donne l’autonomie à quelqu’un d’autre, mais l’autonomie de la femme ne peut être regardée de façon isolée, c’est une affaire de société. Le développement du genre est le développement de tous. C’est le partage du pouvoir.
La session du lendemain a commencé avec une conférence sur l’interaction et le réseautage, par le Dr Dinesh O. Shah. «Ne soyez pas un prédicateur, mais un praticien. Essayez d’impliquer les autres dans votre activité pour servir vos fins et faire des efforts désintéressés pour atteindre vos objectifs. Soyez prêts à donner sans compter.» Il se fait que c’est aussi la devise de la Fédération indienne et il ajouta: La religion n’est pas une question de rituels, c’est ce que vous pratiquez dans votre Karma. Le réseau peut avoir lieu à n’importe quel niveau, le pratiquer entre anciens élèves est la meilleure façon de commencer. Le premier pas coûte, le reste est facile. Le réseautage n’est pas une tâche que vous entreprenez aujourd’hui ou demain, mais la façon dont vous vivez votre vie. Les fruits du réseautage ne sont pas instantanés, ils viennent après un certain temps, mais la bonne volonté suit un long chemin dans la vie ».
A la fin de son intervention, le président de WUJA, M. Alain Deneef s’adressant à l’assemblée dit “L’Inde est la locomotive des Jésuites et le monde compte sur eux” et il conclut en disant : soyez comme une lampe qui a l’ambition d’éclairer une chaumière et le monde entier s’en trouvera tout illuminé.»