28/06/2022
Congrès de Barcelone | Interview de Francisco Guarner

Francisco Guarner est président du comité organisateur du Xe Congrès de WUJA, qui se tiendra à Barcelone du 13 au 17 juillet prochains. Ancien élève du Collège Sarriá San Ignacio de Barcelone et d’ESADE Université Business School, Francisco est actif à tous les échelons du mouvement international des anciens élèves des jésuites (association locale, fédération espagnole, confédération européenne, union mondiale). À quelques semaines de l’ouverture du congrès, nous lui avons posé quelques questions sur cet événement majeur.


Francisco Guarner dans les couloirs du Collège Sarriá San Ignacio

 

– Le congrès de Barcelone aurait dû se tenir en juillet 2021. Or, il aura lieu en 2022 en raison de la pandémie, et qui plus est dans un contexte international bouleversé par l’invasion russe en Ukraine. Avec quel sentiment vois-tu enfin approcher le congrès ?

La proximité de la célébration me donne un grand sentiment de joie. En effet, nous allons nous retrouver et recréer des liens tous ensemble. Mais en même temps, un sentiment de tristesse nous envahit lorsque nous voyons ce que traversent certains peuples ; cela ravive une fois de plus le sentiment de solidarité et de fraternité que nous avons senti s’éveiller en nous durant la pandémie.

 

– Quel est l’état des inscriptions au congrès ? Cela est-il conforme aux attentes du comité organisateur ?

Nous sommes actuellement très satisfaits du rythme et du niveau des inscriptions, et ce en dépit des incertitudes mondiales dans lesquelles nous sommes plongés. La participation est aujourd’hui élevée, avec 30 % de participants du monde entier, 20 % d’Européens et 50 % d’Espagnols. Je tiens à souligner qu’avec les volontaires, les jeunes représentent 40 % du total.

 

– Quels seront, selon toi, les principaux attraits congrès de Barcelone ?

Le fait de pouvoir débattre des grandes questions de notre époque sous la direction d’experts, d’universitaires et de membres de la Compagnie de Jésus, d’une manière ouverte, multiculturelle et diversifiée : les migrants et toutes les personnes poussées à la migration dans de nombreuses régions du monde, les religions comme moyens de rencontre entre les peuples, la technologie et l’innovation sociale en tant que vecteurs de transformation sociale, le rôle et la valeur des femmes dans les différents pays dans la société d’aujourd’hui et la mise en avant de l’écologie et de l’environnement dans notre avenir commun.

 

– Peux-tu présenter en quelques mots les différentes structures impliquées dans l’organisation du Congrès ?

Nous avons structuré l’organisation et la gestion du congrès autour de quatre domaines d’action : thèmes et intervenants, communication et diffusion, finance et contrôle, et logistique et réalisation. Depuis le début, nous l’avons structuré dans son essence selon un premier axe sous la forme d’un message de cadrage selon la « marque ignacienne » par le Père Général et la gestion de son diagnostic par les orateurs. Un deuxième axe est le débat et la contribution des participants eux-mêmes aux ateliers de travail ultérieurs et leurs conclusions, sous la direction des rapporteurs et des modérateurs, débouchant sur un « Plan d’action » qui doit nous conduire aux prochaines étapes de notre performance en tant qu’anciens étudiants.

 

– Quels sont les résultats qui devraient être engrangés pour faire de ce congrès une réussite ?

Le fruit et le véritable sens du Congrès sera de mettre en pratique la devise de notre congrès :  » les valeurs nous unissent, l’avenir nous anime  » et d’arriver à ce plan d’action et de le mettre en marche avec les moyens de nos propres professions, les leviers de transformation de l’éducation et le travail en réseau avec les communautés comme points d’union de nous-mêmes au service des autres.

 

– Quel regard poses-tu sur le mouvement mondial de WUJA : est-il assez dynamique ? Que pourrait/devrait-on améliorer ?

L’évolution des organisations vient du dynamisme et nous avons le grand message que Ignace de Loyola nous a laissé « en toute chose, aimer et servir ». C’est de cet héritage que, d’une manière simple, au quotidien, nous pouvons et devons aller de l’avant pour élargir et renforcer notre action et notre sens de l’action collective.

 

– Tu es candidat à la présidence de WUJA, quels sont tes principaux projets ?

Au niveau de l’Union Mondiale, je pense au partage d’expériences, à la capacité de s’unir et d’impliquer les différentes associations, plateformes et continents, au travail en équipe parce que nous avons aujourd’hui les outils pour réseauter, au fait de soutenir de manière décisive et de laisser la place aux jeunes, au fait de penser et d’aider ceux qui n’ont pas ou ont moins et finalement au fait de pouvoir être et de communiquer ouvertement et périodiquement de manière proche entre nous.

 

– Toi qui es extrêmement actif dans les structures d’anciens élèves au niveau local, national, continental et mondial, que dirais-tu à des anciens pour les motiver à s’engager également ?

Mes mots seraient très simples « sentir l’illusion et l’enthousiasme à partager », partager la vie, être proche de l’autre et accepter, et vouloir aider là où nous pouvons dans nos vies.

 


Francisco Guarner avec un groupe de jeunes anciens lors d’une réunion de la Confédération européenne à Lisbonne (mai 2022)

 

 

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